Pourquoi un logiciel de facturation est-il indispensable pour les freelances sur Mac ?
Ah, la liberté d’être à son compte ! Travailler depuis un café, organiser ses journées à sa façon, dire adieu aux réunions inutiles… Mais voilà : avec cette liberté vient aussi un lot de responsabilités administratives, et la facturation en fait très souvent partie.
Vous vous souvenez du temps où vous pensiez que la facturation, c’était juste une feuille Excel à imprimer et à envoyer par mail ? C’était avant de découvrir que l’administration française a des exigences très spécifiques sur les mentions légales, les numérations, les formats, la conservation… bref, un vrai casse-tête si vous ne vous équipez pas correctement.
Si vous êtes freelance ou entrepreneur solo sur Mac, la question est donc simple : quel logiciel gratuit vous permet de gérer votre facturation efficacement, sans passer plus de temps dessus que sur vos vrais projets ?
Bonne nouvelle : des solutions gratuites existent. Encore faut-il choisir celle qui ne transforme pas votre Mac en grille-pain ou votre patience en légende.
Les critères essentiels pour choisir un bon logiciel de facturation sur Mac
Avant de plonger dans la sélection, mettons-nous d’accord sur ce que devrait proposer un bon outil gratuit — surtout quand on débute en solo :
- Simplicité d’utilisation : pas besoin d’un doctorat en comptabilité pour émettre une facture conforme.
- Accessibilité sur Mac : interface native ou solution compatible via navigateur sans perte de performance.
- Fonctionnalités clés : gestion de clients, catalogue de prestations/produits, TVA, génération de devis et factures, export comptable, etc.
- Respect des obligations légales : numérotation, mentions obligatoires, non-modifiabilité des factures émises.
- Stockage et sauvegarde : parce que perdre ses factures lors d’un crash Mac, c’est un grand classique que personne ne souhaite revivre.
À cela s’ajoute bien sûr une interface agréable — parce qu’on passe déjà assez de temps sur des outils moches comme Pôle Emploi.
Top 5 des logiciels de facturation gratuits à utiliser sur Mac
Henrri – Le couteau suisse du freelance débutant
Henrri, c’est un peu le ‘Tupperware’ de la facturation : pas hyper sexy de prime abord, mais solidement pratique et gratuit à 100 %, sans pub ni limite de temps.
Créé par une entreprise française, il coche toutes les cases : gestion de clients, devis, factures, relances automatiques, et même intégration avec les experts-comptables pour ceux qui veulent aller plus loin. L’interface est web, donc accessible via Safari, Chrome, ou autre navigateur Mac sans installation compliquée.
Petit bonus non négligeable : il est entièrement conforme à la réglementation anti-fraude à la TVA. Et avec un SAV aux accents du sud, on est loin du chatbot automatique ping-pong qui vous renvoie vers la FAQ jusqu’à l’épuisement.
Facture.net – L’outil minimaliste qui va droit au but
Si vous êtes plutôt adepte du « keep it simple », Facture.net pourrait bien vous plaire. C’est une solution française créée par la société Evoliz, avec une version basique gratuite parfaitement adaptée aux indépendants qui débutent ou facturent peu.
Très épuré, sans modules superflus, l’outil permet de créer rapidement des devis et factures en bonne et due forme. Il n’y a pas de fonction « CRM » avancée, mais tout ce dont vous avez besoin pour émettre vos premiers documents en 3 clics — littéralement.
C’est un peu comme un utilitaire Citroën Berlingo : basique, fiable, et parfait pour ceux qui préfèrent l’efficacité à la complexité.
INFast – Pour facturer, vite et bien
INFast propose une version gratuite qui séduira les freelances organisés… ou ceux qui rêvent de le devenir. Accessibilité par navigateur, stockage sécurisé, personnalisation de documents, envoi par mail, alertes de relance : tout est là.
Sous le capot, on note le soin apporté à l’ergonomie : vos modèles sont prêts à l’emploi, avec l’option de gérer des prestations récurrentes — bien utile quand vos clients vous sollicitent tous les mois, comme pour de la maintenance web ou du suivi éditorial.
Petit clin d’œil amusant : le nom du logiciel semble tout droit sorti d’un épisode de Star Wars (« active l’INFast, Chewie ! ») mais pas de panique, l’interface reste parfaitement sobre et professionnelle.
Zervant – L’option scandinave efficace… mais avec des limites
Zervant nous vient tout droit des pays nordiques et se veut aussi minimaliste que ses meubles IKEA. L’accent est mis sur la clarté et l’automatisation : vous pouvez créer vos clients, services, manuellement ou via imports CSV, et suivre vos factures avec des alertes d’impayés bien pensées.
Le bémol ? La version gratuite est quelque peu restreinte : elle permet de créer un nombre limité de factures sans envoi automatique. Les options avancées (paiement en ligne, devis, etc.) restent derrière un paywall.
Disons que Zervant, c’est un peu comme un café filtre dans une chambre d’hôtel trois étoiles : il fait le job, à condition de ne pas en abuser.
QuickBooks Simple Start – Attention au faux gratuit
Derrière QuickBooks se cache un des mastodontes de la compta en ligne. Leur offre « Simple Start » est accessible sur Mac via navigateur… mais attention à l’effet d’annonce.
L’interface est agréable, la connectivité bancaire séduisante, et les tableaux de bord sont d’une clarté motivante. Mais la version gratuite n’est qu’un essai de 30 jours. Après cela, il faudra passer à la caisse.
Utile donc si vous souhaitez tester un outil plus complet pour gérer aussi bien vos factures que vos finances, mais inadapté pour ceux cherchant une solution vraiment gratuite sur le long terme.
Et les solutions Apple natives dans tout ça ?
Si vous êtes attaché à l’univers Apple, vous vous êtes peut-être demandé s’il n’existait pas une application native de facturation incluse dans macOS. Malheureusement, la réponse est non.
Cela dit, certains se débrouillent avec Pages ou Numbers en créant leurs propres modèles de facture — ce qui revient à piloter un avion avec un Google Doc… C’est faisable, mais risqué à mesure que votre activité grandit.
Créer manuellement chaque facture, vérifier l’ordre, vérifier les numéros, conserver chaque PDF dans des dossiers datés… et s’apercevoir six mois plus tard qu’on a oublié une facture de 800€ à un client qui ne dira rien s’il ne la reçoit pas. Vécu.
Choisir selon son stade de développement
Entre l’hyper-minimalisme de Facture.net et la robustesse d’un Henrri, le meilleur choix dépend surtout de votre volume et de votre projection :
- Début d’activité : Privilégiez un outil simple comme Facture.net ou INFast pour ne pas vous noyer.
- Croissance modérée / récurrence : Henrri devient très intéressant avec ses relances, exports et intégrations.
- Gestion élargie (dépenses, taxes, exports comptables) : envisagez une solution payante à terme — mais testez d’abord avec un essai comme QuickBooks.
Et surtout : ne restez pas sur un tableur obsolète par habitude. Un bon logiciel vous fait aussi gagner du temps de cerveau pour votre vrai métier — celui qui vous paie autre chose que de la paperasse.
Un dernier mot avant d’envoyer votre première facture
Entre nous, émettre sa première facture en tant que freelance a quelque chose de grisant. On n’est pas encore Elon Musk, mais on commence à s’autofinancer, et ça, ça a de la valeur.
Alors, que vous choisissiez Henrri, Facture.net ou INFast, l’essentiel est de vous équiper d’un outil fiable, simple et conforme pour rester concentré sur votre cœur de métier. Parce qu’une facture bien faite, c’est aussi le début d’une relation client bien construite.
Et si jamais vous hésitez encore, dites-vous qu’à défaut de faire vos comptes, un bon logiciel vous évitera au moins de les perdre.


